Bonjour,
Je m’appelle János SZÁSZ. Je suis artiste tatoueur, fondateur de Living Colours Tattoo. Je suis né en Hongrie, en 1980. Depuis 2004, j’ai la chance d’exercer un métier, qui est, en même temps, ma passion. J’ai passé ma scolarité dans des écoles « classiques ». Durant les dernières années j’ai participé à plusieurs formations de dessin et aux séminaires proposés aux tatoueurs.
Mais n’allons pas si vite. Vers 1990, en Hongrie, après la première élection législative, durant la période post-communiste, j’ai pu me rendre, avec ma mère, dans la première boutique d’accessoires Rock du pays. Le vendeur a glissé dans ma main un tatouage temporaire, un scorpion avec des flammes. J’étais tellement fier de le porter. Evidemment, la joie n’a pas duré longtemps, quelques jours plus tard, mon tatouage a commencé à s’effacer. J’étais complètement désespéré, mais c’est à ce moment-là que j’ai décidé : que quand je serais grand, j’aurais plein de vraix tatouages, qui ne partiront jamais.
C’est en 1996, que j’ai eu mon premier tatouage. C’est là, que j’ai rencontré le tatoueur Balogh« Bobby » József. On est devenu amis en peu de temps. C’était un vrai gars Rock N Roll. Il a tatoué à la maison, avec une cigarette dans la bouche, en buvant sa bière. Il était très populaire, les salons de tatouage n’existaient pas encore à cette époque. J’ai passé de longs heures à regarder, comment à partir d’un croquis, il piquait un dessin qui resterait pour toute la vie.
Les années ont passé. Plus j’ai observé le métier de tatoueur, plus je l’aimé et j’avais envie de le faire aussi. J’étais conscient, que personne n’est né tatoueur. Je savais que j’ai un long chemin devant moi. Mais j’étais décidé, j’ai acheté ma première machine et je me suis lancé.
C’est en 2004 que j’ai fais mon tout premier tatouage, une tortue polynésienne. Ça faisait 7-8 ans, que j’avais observé pratiquement toutes les semaines, comment se fait un tatouage. Mais bon, regarder et le faire, ce n’est pas la même chose. Au début, ce sont mes amis que j’ai piqué dans ma toute petite chambre au 9ème étage. J’ai vite compris que je voulais travailler autrement.
En 2006, j’ai ouvert mon premier salon. En peu de temps, j’ai fidélisé une clientèle assez importante, qui m’a permis de déménager à un endroit plus grand et plus agréable et j’ai pu également embauché deux personnes dont Tóth Zsolt, qui est devenu mon ami et qui a pris la suite après mon départ en France. Aujourd’hui il est toujours gérant de ce salon, qui a beaucoup de succès depuis 15 ans.
Pour revenir à ma décision de quitter la Hongrie, malgré nos réussites, j’ai eu de plus en plus de mal à m’identifier avec notre quotidien, entouré par la corruption. Avec ma copine, nous avons décidé de partir à l’étranger, dans l’espoir d’une vie différente.
En 2012, j’ai atterris dans un des plus ancien salon de la Côte d’Azur que nous partagions avec 5 autres tatoueurs. On travaillait 6 jours par semaine, 9-10 heures par jour. Je n’ai pas pu développer mes compétences, j’avais l’impression que les clients arrivaient sur un tapis roulant comme si je travaillais dans une usine.
Par cette expérience, il m’est apparu évident, que je ne voulais plus jamais travailler pour quelqu’un d’autre. J’ai ouvert mon premier salon en France, le Living Colours Tattoo à Saint-Raphaël. J’a eu de nouveaux défis, et j’ai retrouvé la paix. J’ai pu reconstruire mon univers à moi. C’est Benoit Houdard qui m’a accompagné sur ce chemin, qui était, à cette époque, mon apprenti et qui est devenu depuis un formidable artiste de tatouage réaliste.
Je me suis bien retrouvé dans ce salon, mais je me suis vite ennuyé dans la ville. En 2017 le Living Colours Tattoo a déménagé à Nice. J’ai partagé ce lieu avec ma nouvelle apprentie, Manon Ratinaud aka @deuziwad qui y est resté pendant 2 ans. Nous avons gardé une très bonne relation, je suis très fier d’elle.
Aujourd’hui je travaille seul. Dès fois, j’ai envie d’avoir quelqu’un pour partager cette aventure, mais en même temps, cette solitude me permet à me concentrer sur mon travail à 100%.
J’aime beaucoup les challenges, la diversité, du coup, je n’ai jamais voulu me spécialiser dans un seul style. Après 20 ans, ceci me permets d’appliquer ou expérimenter des techniques différentes tous les jours, ainsi que d’avoir une expérience assez large pour pouvoir travailler avec une riche palette des méthodes différentes : oldschool, graphique, réaliste, noir et gris, couleur. Je me sens aussi à l’aise pour retravailler ou recouvrir des anciens tatouages s’ils le nécessitent.
Si tu veux un (nouveau) tatouage, où tu hésites pour en faire, c’est avec un grand plaisir que je t’accompagnerai.
#INKEDUP, János